En collaboration avec le professeur Hamid Jaafar de l’École normale supérieure (ÉNS) de l’Université Hassan II de Casablanca, l’enseignante au Département de français et lettres Nathalie Roussin, a su créer un espace numérique d’échange littéraire entre le Maroc et le Québec avec un projet en Milieu d’apprentissage en réseau international (MARI).
Ce projet novateur a en effet proposé un cadre stimulant de cocréation pédagogique reposant sur l’étude d’une dizaine d’œuvres issues de la littérature migrante québécoise. Dix équipes québécoises ont ainsi été jumelées à dix équipes marocaines afin d’explorer des textes d’origines culturelles et géographies diverses : Maroc, Algérie, France, Haïti, Liban, Chine et Chili.
Trois rencontres virtuelles ont été organisées sur la plateforme TEAMS, dans les locaux de la CLAAC, totalisant six heures d’échanges. Ces rencontres ont permis aux personnes étudiantes de réaliser une analyse thématique des différentes diasporas, en tenant compte des contextes sociohistoriques et politiques propres à chaque auteur. Elles ont par la suite effectué un bilan collectif de leurs apprentissages. Le fruit de cette collaboration – un travail écrit remis à la fin de la session – comptera pour 20 % de la note finale.
Ce projet MARI s’inscrit dans un projet de recherche piloté par les chercheurs Olivier Bégin-Caouette et Olivier Francis Hazoume de l’Université de Montréal, membre du Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur l’enseignement supérieur (LIRES). L’enseignante Nathalie Roussin s’est engagée à codévelopper et à mettre en place un MARI au sein d’un cours et à participer à son évaluation. Elle a d’ailleurs partagé son expérience le 7 mai dernier lors d’un panel sur les MARI, dans le cadre de l’ACFAS. Le panel, intitulé Vivre les collaborations internationales et interculturelles dans la classe : le cas des milieux d’apprentissage en réseau international (MARI) au cégep, a pu également compter sur la participation d’Olivier Bégin-Caouette et d’Olivier Francis Hazoume (Université de Montréal) et Mathieu Chevalier (École nationale d’aérotechnique).
Un remerciement tout particulier à Martin Pelletier, Aissata Kane et Isaac Laplante pour leur soutien techno pédagogique auprès de Nathalie Roussin lors de ses prestations, dans un contexte international où les défis liés à l’environnement technologique sont nombreux.