Aller au contenu

Acokanikew : « faire un pont » pour favoriser la persévérance scolaire chez les jeunes Atikamekws

Acokanikew
Le 6 décembre 2022 par: Direction des affaires étudiantes - EDI

Gilbert Niquay, facilitateur à la vie autochtone au Collège Ahuntsic, ainsi que deux autres modèles autochtones pour les jeunes ont accompagné des représentants de Cap campus de l’Université de Montréal (UdeM) lors d’une visite aux élèves de 4e et 5e secondaire de l’école Nikanik, à Wemotaci. Cette rencontre avait pour but de favoriser la persévérance scolaire chez les jeunes autochtones.

Le programme Acokanikew, qui signifie faire un pont en atikamekw, vise aussi à faciliter l’intégration des étudiant·e·s autochtones dans les milieux urbains au cégep et à l’université. Le programme établit un cadre de sécurisation culturelle leur permettant d’explorer leur sens du leadeurship et d’accroitre leur confiance en elles et eux.

Plusieurs jeunes Autochtones vivent des difficultés d’adaptation lorsqu’ils et elles arrivent en ville. Issu de la nation Atikamekw-Nehirowisiw de Manawan, dans Lanaudière, Gilbert Niquay agit auprès de quelque 100 étudiant·e·s autochtones du Collège Ahuntsic depuis maintenant 3 ans. Son rôle est de leur assurer des services et un espace de sécurisation culturelle qui contribuent à leur réussite. Sa rencontre avec les élèves de l’école Nikanik a été un moment fort pour lui : « Nous avons pu parler notre langue. J’ai pu leur raconter qu’à leur âge j’ai vécu une période difficile et que j’ai eu un parcours atypique au cours duquel je me suis réorienté à quelques reprises. »

« Les jeunes Atikamekws de Wemotaci sont des personnes intelligentes et elles doivent croire en leur potentiel, insiste-t-il. J’espère les avoir encouragés à persévérer, à croire que, malgré les embuches qui peuvent se présenter sur leur route, il y a un avenir possible pour elles et eux. »

Faire un pont, dans l’esprit du programme Acokanikew, consiste donc en un échange culturel en allant à la rencontre de l’autre, en créant un dialogue. Lors de cette rencontre, les élèves ont participé à des ateliers d’apprentissage et ont gouté au côté multiculturel de Montréal en savourant un dal et un poulet au beurre préparés par un restaurant indien montréalais ; alors que le groupe de Cap campus a pu s’initier à la culture atikamekw en rencontrant un aîné, en participant à un rituel dans une hutte à sudation (sweat lodge) et en partageant un repas traditionnel sur le territoire en compagnie de modèles autochtones. 

Le programme Acokanikew a été cocréé par la direction de l’école Nikanik, Coop Nitaskinan et Cap campus de l’UdeM, en collaboration avec le Collège Ahuntsic.