Pire, des reculs s’opèrent. Nous devons encore rester vigilantes, poursuivre la lutte pour nos filles, pour nos sœurs, pour les femmes que l’on invisibilise, celles pour qui se rendre à l’école est un danger, pour les courageuses qui nomment l’innommable, pour nos sœurs qui réalisent leur rêve même quand on leur répète qu’il est inaccessible. Partout sur la planète, des femmes se battent pour pouvoir décider pour elles-mêmes, pour avoir le choix, pour préserver leurs droits, pour seulement exister.
Le monde est confronté à plusieurs crises. Des conflits géopolitiques font encore rage, nous assistons à l’effacement de valeurs importantes de justice et de respect, des droits durement acquis sont abolis par des décrets signés avec désinvolture, et certains supposés grands de ce monde ont effacé les mots « Journée internationale des droits des femmes » de leur agenda officiel. Il est donc absolument essentiel de presser sans relâche les gouvernements, d’insister sur l’importance du renforcement de l’autonomie des femmes à travers la préservation de leurs droits et de répéter que l’égalité entre les sexes ne doit souffrir d’aucun compromis.
Pour déposer une couche de douceur sur cette journée, je vous invite à avoir une pensée pour celles qui, plus près de vous, ont fait une différence. De mon côté, pour leur détermination et leur résilience, je salue ma grand-mère institutrice, et ma mère entrepreneure, artisane et professeure; et pour son indépendance et sa liberté assumée, j’admire toujours ma tante disparue. Elles nous ont ouvert la voie, nous ont inspirées mes sœurs et moi, et mon père a été leur plus loyal allié.
Chères collègues, vous êtes des modèles pour vos enfants, pour les personnes étudiantes que vous côtoyez au quotidien et pour vos collègues. Votre manière bien à vous de collaborer, de soutenir, de guider est reconnue et saluée. Et merci à nos compagnons de lutte, à nos collègues, à nos amis, à nos amoureux qui, avec nous, travaillent pour que les droits des filles et des femmes soient respectés.
Bonne journée!
La directrice générale,
Nathalie Vallée
« L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles sont les véritables gageures de notre époque et le plus grand défi que le monde ait à relever en matière de droits fondamentaux. L’égalité entre les sexes s’éloigne de plus en plus. Au rythme actuel, ONU Femmes la fixe à dans 300 ans. » (António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies)