Ces préparatifs incluent notamment des activités diversifiées qui profitent de l’expertise développée dans plusieurs programmes qui existent déjà au Collège Ahuntsic. Parmi ceux-ci, l’on compte un projet étudiant de 3e année en Biotechnologies, lequel implique le recours à une technique de micropropagation pour reproduire des mini-plants de tabac en chambre environnementale.
En gestion, un groupe d’étudiantes et d’étudiants entameront bientôt une production maraichère dans la serre du Collège. Elle sera présentée dans le cadre d'une foire de gestion. Les semis maraichers seront vendus le 7 mai au Café qu’on sert, le café étudiant du Collège.
Du côté du programme Automatisation et contrôle, une équipe travaille à relever le défi RAUPI, un concours piloté par Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (un OBNL aussi connu sous le nom AU/Lab) et impliquant plusieurs institutions d’enseignement supérieur. Leur défi : concevoir une solution technologique afin de répondre aux besoins réels d’une entreprise agricole. L’optimisation d’un système hydroponique et l’automatisation des portes de ruches de bourdons représentent plus concrètement les projets de deux équipes étudiantes très motivées du Collège Ahuntsic. Les équipes présenteront leur solution entre les murs du Collège, le 27 mai prochain.
Et ce travail coopératif ne se limite pas qu’aux départements, puisque les différents services du Collège sont aussi impliqués. C’est notamment le cas du Service de l’environnement et de l’économie sociale, qui travaille déjà activement et en étroite collaboration avec les programmes afin de mettre en œuvre le PEI découlant de la Politique institutionnelle d’écologisation adoptée le 15 juin 2022. On compte également la participation de la Bibliothèque Laurent-Michel-Vacher, avec qui le Département d’agriculture urbaine mène présentement un projet-pilote : une grainothèque.
Cette multidisciplinarité qu’évoque la présence de l’agriculture urbaine dans des programmes aussi variés n’est pas un hasard, puisque le programme et les connaissances qui seront transmises aux futures cohortes reposeront sur trois volets : la production (comment cultiver le vivant), la gestion et le génie technique (pour optimiser les processus de production).
L’élaboration d’un programme avant-gardiste est en cours
La concertation des différentes expertises déjà présentes au Collège est chapeautée par Marie-Anne Viau, qui a rejoint le tout nouveau département à l’automne dernier. À titre de coordonnatrice, Marie-Anne veillera notamment à ce que la discipline maitre d'œuvre, qu'est l'agriculture urbaine, soit bien représentée en ce qui concerne les besoins du milieu et des communautés associées.
Marie-Anne, biologiste de formation et écologiste engagée, a contribué à la création d'îlots d'agriculture urbaine à Montréal. En plus d’avoir enseigné au Cégep de Victoriaville, elle a géré le programme d'agriculture urbaine de Santropol Roulant, fournissant des aliments aux communautés défavorisées. Elle est par ailleurs co-fondatrice du réseau d'agriculture montréalaise Cultiver Montréal, organisme au sein duquel elle est toujours active.
Une présence aux portes ouvertes du 25 janvier
C’est ce soir qu’aura lieu la prochaine journée portes ouvertes du Collège. Pour l’occasion, un kiosque informatif du Département d’agriculture urbaine sera installé. Les visiteuses et visiteurs pourront notamment en apprendre davantage sur la discipline et sur le programme DEC à venir au mois d’août 2025.