Le Belize et ses défis pour les géomaticiens
Les étudiants de troisième année en géomatique devaient faire le relevé du site T.R.E.E.S., mais la première étape pour y arriver, et non la moindre, était d’y établir deux points géodésiques. « Le Belize est un pays qui a peu de points géodésiques sur son territoire, ce qui a ajouté tout un défi pour les étudiants », explique Lucie Bouchard, enseignante en géomatique.
Alexandre Fortin et Eduardo Clavijo qui font le levé GNSS en temps réel sur le site de T.R.E.E.S.
Qu’est-ce qu’un point géodésique ?
Un point géodésique est un repère au sol dont la position sur la Terre a été calculée de façon précise, c’est-à-dire en établissant sa latitude, sa longitude et son altitude. Ainsi, lorsqu’on doit relever les données d’un site, on peut s’appuyer sur un point existant connu pour calculer les points inconnus.
Calculer et recalculer
Le récepteur GNSS (GPS) a permis de relever la position de deux points géodésiques après plusieurs heures d’enregistrement de données. Les étudiants ont ensuite transmis leurs données à un technicien du Collège Ahuntsic, qui les a à son tour envoyées aux Levés géodésiques du Canada, à Ottawa, pour calcul et validation. Avec ces points précis à quelques centimètres près, le relevé du campement de T.R.E.E.S. et de ses arbres a enfin pu commencer !
Eduardo Clavijo et Julien Charron qui font le levé GNSS en mode statique sur le site de T.R.E.E.S.
Le travail en interdisciplinarité, c’est gagnant !
À leurs journées déjà bien remplies, les étudiants de géomatique ont choisi de contribuer au projet de recherche de leurs collègues du Cégep de Saint-Laurent, qui étudiaient la différence de parasites (endoparasites intestinaux et ectoparasites) entre les oiseaux migrateurs et résidents du Belize. Les étudiants de géomatique ont donc bâti une base de données reliée aux différents filets d’oiseaux tendus, permettant de géolocaliser les espèces et ainsi de faciliter le travail des étudiants de bioécologie. Bref, un très bel exemple de travail en interdisciplinarité, dont les enseignants accompagnateurs, René Villeneuve, Lucie Bouchard et Dominique Dufault, étaient très fiers.
La visite touristique du site maya Xunantunich : René Villeneuve, Matthieu Gautier, Maxime Bernard, le guide belizien et Marie-Pier Goyette.
Ce projet a pu voir le jour grâce au travail de développement de Lise Leclerc, enseignante retraitée du programme Technologie de la géomatique, qui a donné lieu à une mission exploratoire effectuée en janvier 2018 par René Villeneuve, enseignant en géomatique, et par Lyne Duhaime, enseignante en bioécologie.
Sur la photo en vedette : Nicolas Gibeault, Maxime Bernard, Eduardo Clavijo, des étudiants heureux qui portent fièrement le t-shirt du centre T.R.E.E.S.